Selon diverses sources une théorie selon laquelle les pyramides d’Egypte auraient été construites en pierres reconstituées par l’homme est avancée et défendue par des spécialistes.
Cette thèse répond à un certain nombre d’interrogations sur les modes et moyens de construction de ces mêmes pyramides.
Théorie de la pyramide reconstituée
Ainsi certains scientifiques défendent l’idée que les blocs constituant les pyramides auraient pu être construits par moulage et coulage de calcaire argileux présent sur les sites et mélangé à un liant composé de natron et de chaux selon les méthodes de pierres reconstituées.
Cette théorie permettrait d’expliquer certaines incohérences et interrogations dans les thèses défendues jusqu’à présent et restées parfois sans réponses liées au transport des blocs, au levage et la mise en place extrêmement serrée et précise des dits blocs :
- D’importants blocs de pierres juxtaposés ou superposés avec des profils concaves et convexes, certain pesant plusieurs dizaines de tonnes, sont assemblés avec une telle précision de l’ordre du millimètre qu’on ne peut expliquer comment ils auraient été mis en place.
- Plus surprenant encore certains blocs de plus de dix tonnes présentent des défauts que l’on retrouve comme une emprunte positive et négatives sur deux blocs voisins.
De tels détails et une telle précision seraient quasiment impossible à réaliser en taillant des pierres même avec les techniques et moyens d’aujourd’hui. - Des fossiles et coquillages sont présents disposés » dans tous les sens » comme mélangés dans la plupart des blocs de la pyramide de Khéops alors qu’effectivement des fossiles et des coquillages peuvent être retrouvés dans des blocs de pierres calcaires mais toujours positionnés selon un plan préférentiel qui correspond au sens de la longue sédimentation au fil des millions d’années.
De plus de très nombreux débris de terres cuites ont été retrouvés sur les sites. Ils auraient pu servir à réaliser les moules dans lesquels les blocs auraient été coulés. - Enfin de nombreux dessins et hiéroglyphes représentant des ânes équipés de paniers cheminant sur des rampes édifiées autour des pyramides peuvent justifier le transport des mortiers qui auraient pu servir à une construction par coulage de pierres reconstituées.
Réalisation des pierres reconstituées :
Les géopolymères sont des matières minérales obtenues de façon synthétique ; c’est-à-dire par des procédés chimiques que la nature réalise elle-même, mais sur des cycles très longs de plusieurs millions d’années.
Le principe est, en gros, le suivant : une matière minérale, d’une roche érodée, délitée, naturellement désagrégée comme le calcaire présent dans la région des pyramides à laquelle on redonne une structure compacte grâce à un liant, une colle géologique qui va agglomérer (ou reconstituer) entre elles les particules minérales.
Le résultat final est celui d’une roche qui semble parfaitement naturelle : dans le cas des pyramides un calcaire extrêmement solide comme peuvent l’être certains calcaires naturels. Avec le temps cette roche ainsi reconstituée ne pourra que difficilement se différencier d’une roche naturelle.
Dans le cas de ces pierres égyptiennes, la composition est la suivante :
90 à 95 % de calcaire naturel en agrégat (avec coquillages et fossiles), 5 à 10 % d’une colle géo-polymérisatrice pour lier les agrégats : chaux, argile de kaolin, limon et sel natron (carbonate de soude, que l’on récoltait sur les roseaux).
Le natron réagit avec la chaux en présence d’eau pour donner la soude caustique, le principal réactif de la fabrication « alchimique » des pierres. Le mot Khoum (prononcer : choum), le Dieu potier égyptien, le Dieu du moulage, est étymologiquement à la racine des mots « chimie » et (après un détour par l’arabe) « Alchimie » et il est très probable que la très fameuse « pierre philosophale » des alchimistes n’est que… le secret de la pierre reconstituée.
Plusieurs études qui ont été réalisées par spectroscopie par résonance magnétique nucléaire ont démontrées que les échantillons de blocs contiennent des micro-constituants avec des quantités appréciables de silicium en combinaison avec des éléments, tels que le calcium et le magnésium, dans des rapports qui n’existent dans aucune des sources potentielles de calcaire et sous des formes inconnues dans les pierres naturelles.
Un mode de construction par moulage et coulage en place des blocs des pyramides d’Egypte répond naturellement aux interrogations qui restent en suspens.
Les ingénieurs chimistes, spécialistes des matériaux et historiens Joseph Davidovits et Joel Bertho ainsi que la géologue Suzane Raynaud défendent notamment cette théorie. Les revues « Science et vie » et la revue « Journal of the Américain Ceramic Society » ont enquêté en 2006 et ont publié plusieurs rapports très consistants à ce sujet qui ont fait grand bruit.
Les principaux Egyptologues restent toutefois pour l’instant septiques quant à cette théorie qui remet en cause leurs travaux réalisés depuis des décennies.
D’autres scientifiques défendent l’idée qu’une partie seulement des blocs auraient pu être construits selon ce procédé.
La technique de rochers reconstitués par Sculpteurs de nature
Les techniques qui auraient été utilisées selon cette théorie correspond aux techniques que notre entreprise utilise aujourd’hui pour la réalisation de ses faux rochers et ses fausses pierres.
Ainsi cette théorie permet-elle de mettre à l’honneur des techniques qui auraient permis de construire l’une des sept merveilles du monde et qui nous permet aujourd’hui de réaliser nos piscines et nos cascades en rochers reconstitués.
Ces techniques que l’on retrouve d’ailleurs chez les rocailleurs du 19ème siècle.